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 Évanescence des Anges

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eos
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eos


Messages : 175
Date d'inscription : 02/05/2015

Évanescence des Anges Empty
MessageSujet: Évanescence des Anges   Évanescence des Anges Icon_minitimeJeu 21 Jan - 20:10


Évanescence des Anges
« fight against the odds »

♪ Noms successifs : petite ange, nuage des anges, évanescence des anges, étoile des anges, passage des anges. ♪ Surnom : éva', surnom plutôt féminin utilisé à tort et à travers, il n'en a cure. ♪ Sexe : mâle, pas le plus viril au contraire, il a encore du mal avec le respect mais sait sortir les crocs quand il faut. ♪ Âge : trente-deux lunes, un maigre âge comparé à certain, mais la jeunesse apporte son lot d'innovations. ♪ Clan : ombre. ♪ Rang : lieutenant, légitime ou non, rang qu'il prend à coeur et qu'il mène avec charisme et efficacité. ♪ Origines : ombre, il n'a rien contre les autres origines, mais se range tranquillement dans la sienne, pas de vagues. ♪ Famille : mère morte, disparue, oubliée. Ne reste qu'un père absent et des frères reniés qu'il ne connaît pas pour la plupart. La famille c'est plus du sang qu'autre chose pour lui. ♪ But : faire de son mieux et mener son clan à la victoire, rien de personnel, l'argument du bon petit soldat, sans aucune pensée derrière. Une énième chaire à canon.


Caractère

No one's gonna take my soul away

olympien; calme et majestueux.
Il n'a jamais été beaucoup expressif, encore moins aujourd'hui. Froid et posé il agit par instinct et pas nécessité, ne laissant pas souvent les émotions influencer ses choix. Il sait prendre des décisions quand cela est nécessaire, en bien comme en mal. C'est un autre débat. Le temps lui a appris à réfléchir avant de faire quoique ce soit, alors il analyse et attend. Il préfère intervenir quand c'est strictement nécessaire. Il inspire le respect, solennel et franc.

distant; au sens figuré réservé, qui se tient à distance, froid
Il ne s'implique jamais trop longtemps. Bonjour, au revoir, le minimum, il n'aime plus parler. Capable de longs monologues, il se contente pourtant généralement de répondre avec le strict minimum, quitte à ne pas parler et communiquer uniquement par geste. Il est devenu renfermé et réservé, il n'a pas beaucoup d'amis. Du moins, il est considéré comme un ami mais ne considère pas. Il n'a plus beaucoup foi en l'amitié et craint de souffrir à nouveau d'une relation, amoureuse ou non.

possessif; qui éprouve un sentiment affectif de possession à l'égard d'une personne
Le peu de personnes en qui il tient ont une place importante dans sa vie. Il ne va pas jusqu'à tuer par jalousie mais peut se montrer violent si on s'en prend à ses proches. C'est d'autant plus visible avec les personnes qu'il aime, il supporterait mal d'être trahi ou trompé et croit encore en l'amour sincère et durable. Il a tendance à s'accrocher fort à ceux en qui il a confiance quitte à s'imposer et devenir parfois gênant. Tout ce qu'il recherche, c'est de l'attention.

rancunier; qui garde amertume ou ressentiment
En revanche, il ne saurait pardonné un coup bas.  Il peut rapidement sortir de ses gonds et devenir méchant. Il en arrive rarement aux griffes, question d'honneur. Mais il n'hésite pas à pourrir ses ennemis et  manipuler quelques esprits faibles pour leur pourrir la vie. La vengeance à une place importante dans son mode opératoire, malgré tout les bonnes choses qu'il essaye de faire, l’influence néfaste de son père est restée et il n'arrive toujours pas à pardonner la moindre erreur.



Physique

♪ Taille : si dans sa jeunesse c'était un petit chaton, il est devenu un grand matou svelte, musclé au visage ferme et froid.  ♪ Robe : noire comme les nuits d'encre, noir allumé par deux perles comme des saphirs cristallins tirant vers un blanc éthéré, plus aucune lueur de bonté dedans. Des yeux d'enfants grand ouverts où ne luit plus que l'indifférence.♪ Cicatrices : trop probablement, les plus notable si l'on ne compte pas celles que son histoire à tracé dans son coeur, sont celles infligées par son père et mentor imprévu. Des marques sur ses flancs, peu visibles mais que le temps a teinté de rouge, si l'on y fait plus attention, on peut les distinguer clairement, presque ressentir encore la douleur s'en échapper. ♪ Voix : monocorde et froide, si il a un surnom qui pourrait en tromper plus d'un sur son sexe, sa voix étrangement grave et masculine tranche. Elle n'est pourtant pas désagréable et en charme plus d'un. ♪ Allure : fort et sur de lieu, l'image de l'enfant innocent est oubliée, effacé. Il se mouve de manière fière et imposante, au combat ce n'est pas une machine de guerre mais sa vitesse et son ingéniosité peuvent surprendre. Il a l'air plutôt faible avec sa carrure fine mais il ne faut se méfier de l'eau qui dort.




Histoire




Yesterday is history, Tomorrow's a mystery I can see you lookin' back at me Keep your eyes on me Baby, keep your eyes on me.

Il a arrêté de compter les soupirs. C'est inutile d'abord et ça ne la fera pas revenir. Pire, ça n'arrivera pas à éveiller les larmes chez lui, ni aucun sentiment. Ça ne fera que rendre la chose encore plus distante, éloignée de son quotidien. Déjà, il est passé à autre chose. Elle est passé sous un monstre, elle est morte, fin de l'histoire. Clap final, on remballe. Puisse son âme reposer en paix quand même, parce qu'il paraît que c'est important de prier le défunt. Mais il le fait avec sa tête, pas avec son coeur et surtout pas par conviction. Plus depuis longtemps. Tout ce qu'il fait c'est réagir, selon ce qu'il voit. Ce qu'il pense, c'est autre chose. Le corps de sa mère est étrangement élégant allongé sur le flan, pour la première fois il la trouve belle. Paisible dans sa mort, il aime à croire qu'elle sourit. Il voudrait luis sourire, aussi. Mais il ne doit pas sourire et il ne doit surtout pas s'allonger contre elle et se souvenir des rares bribes de passé qui pourraient lui évoquer quelque chose de bien. Quelque chose d'émouvant. Un truc qui pourrait débloquer son regard figé, niais, complètement anesthésié. Il n'a pas envie d'être sentimentaliste aujourd'hui. Parce qu'il a six lunes, que sa mère et morte et qu'il est seul maintenant. Plus que jamais. Et que ses frères ne lui tiendront probablement la patte.

Parce qu'il a 6 lunes et que c'est déjà la merde.

Petit Ange c'est l'ombre d'un père qui en est déjà une, un frère qui ne l'est que de sang. Et encore. C'est à croire qu'ils n'ont pas la même mère -  comment pourraient-ils avoir la même mère ? Lui qui ne partage pas les rires, les jeux, qui ne partage que le silence et les rictus de joies, doux et pudiques. Les histoires racontées par les anciens, les fantaisies d'antan, qui elle seule dessinent dans son esprit de grandes arabesques où des combats légendaires se créent. Elles seules qui le font rêver.  Parce que même s'il est encore un chaton - plus pour longtemps - il y a bien un truc qui le fait flipper. Plus que la mort. Plus que les monstres. Les émotions. La vie, le réel. Le coeur qui bat, qui ressent, qui se serre quand on le gronde, qui s'ouvre au ciel céruléen quand il voyage dans ses rêves. Il a vite compris qu'il allait se traîner un coeur toute la vie. Il n'a qu'un seul espoir. Mais quand il en parle, on le regarde comme un attardé.

« - J'ai une question papa.
- Quoi ? Tu ne vois pas que je suis occupé ?
- Je me demandais, maman nous a donné naissance pendant la saison des feuilles mortes...
- ... et si elle avait poussé plus vite tu aurais eu une soeur ! Quoi donc Petit Ange ? Quel est le rapport avec ce que tu voudrais savoir ?
- Tu crois que je suis né avec mon coeur  gelé ?
- Que ? Quoi ?
- J'espère que mon coeur est gelé, comme ça je n'aurais jamais à souffrir. »

Cela ne retint pas la brimade dont il hérita de la part de son père. Il racontait n'importe quoi. Décidément, ce chaton avait un problème. Il ne serait bon qu'à être un guerrier banal et sans caractère, insipide, et crever sur le terrain. Il crèverait en martyr et on l'oubliera entre deux larmes. Ses frères l'ont déjà oublié. Vraiment. Qu'elle incapable. Incapable d'être comme tout le monde, d'éprouver ne serait-ce qu'une seule ambition.
Incapable de pleurer.

Je n'aime pas ma mère. Ni mon père. Encore moins mes frères. Suis-je normal ?

Est-ce que mon cœur bat ?




There'll be days When I stray I may appear to be Constantly out of reach I give in to sin Because I like to practice what I preach

Baptême discret, son nom est à peine prononcé, il rejoint les rangs sans trop de vagues, on étouffé l'affaire. On lui donne un mentor. Un vrai, en revanche. Un qui peut-être saura lui remettre les idées en place. Son père. Son propre père. Parce que trop de guerriers sont morts au combat et qu'on a besoin d'un soldat, d'un vrai. Que les autres mentors n'y perdraient que leur temps. Et qu'il n'y a qu'un père pour faire de son fils un monstre, à son image. Pour Nuage des Anges, c'est le début du cauchemar, déjà parce que son coeur est bien présent et qu'il le sent tambouriner contre son coeur, hurler à caque fois que ce père maudit s'approche. Il ne veut pas décevoir, mais il sait qu'il n'est pas à la hauteur. Il ne deviendra pas guérisseur, ni guerrier, ni rien. L'entrainement commence. Il apprend, à devenir guerrier, à exister.

Les premières leçons ne sont pas le calvaire qu'il avait imaginé. Elles sont plates, il exécute, réussi, ou se rate. Ca n'a pas d'importance tant qu'il obéit. Il ne fait qu’obéir. Et le père à saisi le filon. Jour après jour il l'entraîne, dur, même trop. Mais ça n'a pas d'importance, parce qu'il sait enfin comment faire de sa mauviette quelqu'un. Et il espère même qui surpassera ses frères à la fin. Ce qui allait arriver. Son père avait cette haine, dans ses yeux, avant qu'ils ne s'éteignent pour de bon, cette haine contre ce qui n'était pas de l'ombre. Et s'il croyait encore à son fils, c'est parce qu'il avait ce même pelage d'encre, cette même brutalité cachée derrière ses muscles fins. Cette ombre là. Cette même rage maladive, folle. Et pour la première fois, il s'identifiait à lui. Tellement qu'il en devenait admirateur.
Fou d'admiration.
Il le voulait à son image.

Il détestait les domestiques.

« - Tu sens cette odeur de pâté ? C'est dégueulasse ! »
Nuage des Anges ne répondit pas, il baissa la tête et les oreilles, aux aguets et il espérait que le chat allait rester cacher. Il espère qu'il ne va pas sortir. Car il sait ce que son père attend de lui. Il ne le sait que trop bien. Mais le chat est sortit, tout pataud. Et son coeur se réveilla.
Encore.
Les yeux rasent la terre.

« - Eh, désolé, j'voulais pas déranger m'voyez. J'avais juste faim, m'voyez.
- Non seulement tu oses venir sur NOTRE territoire mais en plus tu voles NOTRE gibier ?
- J'tais pas au courant m'sieur, désolé ! »
Les crocs à découvert, le père sait ce qu'il a faire. Il dévisage son fils, recroquevilé contre lui même. Il ose. Il ose avoir peur. Finalement il ne va pas le faire. Pas lui. Son fils, le fera.
« - Relève la tête poltron, égorge cet idiot !
- On devrait... le laisser partir... papa
- Tue le où je le fais moi-même et j'arrache tes oreilles au passage !
- Mais...
- FAIS LE. PROUVE MOI QUE TU ES MON FILS. »
Et le coeur à mal. Définitivement mal. Alors il se jette sur le domestique presque en larme et il lui demande de faire le mort, il lui supplie.
« - Bande de fous lâchez moi ! A L'AIDE »
Tais-toi, tais-toi il voudrait lui hurler. Mais l'autre se débat. Il perds le contrôle et sent bientôt son sang couler contre ses pattes.
Il l'a fait. Il a tué pour son père. Il se retourne, les yeux écarquillés. Ce n'est plus de la peur qu'il ressentait à ce moment, c'était bien au delà. Mais il ne rencontra qu'un visage fier, qui le dévorait des yeux.

Alors peut-être que c'était ce qu'il devait faire. Obéir. A son père.
Enfin Nuage des Anges existait au sein de sa famille.




Prend mes soupirs Donne moi des larmes A trop mourir On pose les armes.

L'histoire avec le domestique resta entre eux. Eux seuls connaissaient la vérité et le poids du mensonge pesait sur les épaules de l'apprenti. Il savait qu'il empruntait un chemin qui le conduirait vers des horizons obscurs, mais c'était son père qui le guidait, alors ce chemin était forcément le bon. Qui, mieux qu'un père, pouvait choisir le destin d'un fils ? Personne. Nuage des Anges était persuadé que ses choix n'étaient pas les bons. N'étais-ce pas lui qui avait décidé de lui parler, ce jour là, de ses états-âmes et de son coeur ? Il n'avait rien gagné à cela, ça avait été stupide d'ailleurs ! Tout ce qu'il faisait était mal, vraiment mal, ce n'était pas ce qu'on attendait de lui. Le problème, c'était qu'on n'attendait rien de lui. On n'attend rien de Nuage des Anges. Sauf qu'il soit obéissant et qu'il devienne le bon soldat qu'il a toujours été. Et l'occasion arriva, littéralement. Son père l'avait emmené en patrouille et ils avaient tous deux discutés longuement de l'âge grandissant de leur lieutenant. Le père visait le poste, bien sur, et comptait sur son fils pour l'aider à grimper sur le trône. En réalité, il voulait se servir de son fils, le faire accuser dans une sordide affaire pour arriver en sauveur, le sauveur qui irait jusqu'à renier sa famille pour le clan.
Et la voie serait libre.

Il fallait que ça soit discret, mais pas trop, toute occasion était bonne pour évincer cet enfant qui risquait de trop lui ressembler. Le grand matou ambitieux était certain que son fils lui arriverait à la cheville un jour, mais il ne fallait surtout pas qu'il en profite alors pour le dépasser. Et l'élève dépasse toujours le maître. Il fallait conjurer le sort, empêcher le destin d'agir. Alors une altercation de frontière qui tourne mal, restait le meilleur scénario. Le lieutenant était en retrait devant eux et ne pipait mot de ce qu'ils pouvaient raconter. L’avantage, c'est que tout le monde ignorait Nuage des Anges et sa bouille angélique, ses yeux où brillaient des étoiles d'innocence brisée. Ainsi, le conspirateur passait inaperçu à son tour. L'odeur d'un guerrier ennemi lui rappela ce jour où il avait du tuer un innocent.
Est-ce que je vais réussir ?

« - Je sens l'odeur du clan du Vent, on dirait qu'un abruti à encore oublié qu'il y avait une frontière...
- Il est temps qu'on lui fasse la peau à cet idiot, ce serait un bon examen pour Nuage des Anges, hein chéri ?
- Euh... oui je suppose.
- Je te fais confiance, je vais aller à gauche, si vous le trouvez, faites lui regretter d'être venu ici.
- Oh oui, ça va être mémorable... »

Ils firent mine d'aller à droite, puis le mentor s'arrêta et ordonna à son fils de rester en place bien caché. Il le fit, tremblant, il savait que son père allait rabattre leur lieutenant vers lui et alors il devrait... il devrait faire ce que son père lui disait. Pour lui. Pour le clan. Il attendit longtemps, puis enfin les buissons s'agitèrent. Mais c'est le guerrier du clan du Vent qui s'en échappa, visiblement amusé.

« - Un apprenti ? Ahah, la bonne blague... viens ici mon mignon... »

Effrayé, Nuage des Anges pensa à sa survie avant de penser au plan et fonça vers son père en miaulant. Il déboula sur une clairière où le lieutenant et le guerrier se jaugeait, le regard mauvais.

Il a comprit.

« - Je t'avais dit d'attendre idiot, ne le laisse pas s'échapper ! »

Il bondit sur le lieutenant et le projeta contre un arbre ce qui eu l'effet de l’assommer, avant de s'attaquer au guerrier ennemi, qui arrivé en plein complot, commençait à regretter de s'être moqué de cet apprenti. Parfois, il vaut vraiment mieux au chaud sur sa litière. Au milieu de ce joyeux bordel, Nuage des Anges ne savait plus quoi faire, immobile, il réfléchissait. Que faire ? Aider son lieutenant ? Pourquoi d'ailleurs, son père veut le tuer.  Pour le clan rappelle toi. Aider son père ? Et si l'autre se réveillait et les dénonçait. Il ne savait pas quoi faire, plus qui croire.
Alors il écouta son coeur. Et fit volte face.

« - Non papa, on ne peut pas faire ça, c'est contraire au code du guerrier... »

Le grand guerrier abasourdi tourna la tête sans prévenir, comme pour s'assurer que les mots étaient bien sortis de la bouche de son soumis et idiot de fils. Un feulement déchira la forêt. Il s'écroula dans une mare de sang - ou peut-être juste une petite flaque - Nuage des Anges ne savait plus. Il prit une grande inspiration et sauta sur le guerrier du vent,les larmes aux yeux. S'il avait tué son père... non, non. Ce n'était pas sensé se passer contre ça... L'autre eût la décence d'esprit de se barrer en courant.
Trois contre un, ou deux contre deux ? Il était perdu, il n'avait qu'une envie, avoir rêvé.

« - JE VOIS PLUS RIEN, JE VOIS PLUS RIEN ! »

Nuage des Anges se retourna, le regard rougis par les larmes de colère et de tristesse, il voulait aider son père mais se retrouva en face de son lieutenant.

« - On voulait vous tuer.
- Vous vouliez me tuer.
- Mais c'est fini, je ne le veux pas. »

Si le père avait encore ses yeux, ils auraient été inondés de rage.
Le lieutenant lança un regard triste au guerrier mutilé, au traître. Puis se tourna vers cet apprenti qui n'avait jamais voulu que plaire en ce paternel, qu'avoir l'amour que sa mère perdue n'avait pu lui apporter.

« - Tu as été courageux, tu t'es comporté en vrai guerrier en faisant fuir cet intrus. Mais surtout, en agissant avec ça. »

Il désigna la poitrine de Nuage des Anges.


I have seen what the darkness does Say goodbye to who I was

Son père n'a pas été banni. Le lieutenant n'a rien raconté, encore un secret à garder. Mais il n'est plus seul. Son ancien mentor dort chez les anciens, à jamais plongé dans le silence, choqué par son infirmité et la fin de ses rêves, et les frères maintenant jettent des regards craintifs. Eux ils savent peut-être des choses, mais ils n'iront rien dire. Évanescence des Anges, parce qu'il n'y a plus rien d'angélique dans son corps d'enfant. On lui a donné une seconde chance. On répète sans cesse que c'est lui même qui se l'est donné, mais il est convaincu du contraire. Bref. Il a une nouvelle vie, un nouveau corps presque, ses abysses noirâtres plus profondes que jamais. Alors il ne va pas tout rater et il va être quelqu'un de bien, quelqu'un qui fera de belles et grandes choses. Il n'a toujours pas d'ambition, mais il sait ce qu'il ne veut pas être. Le passé le rattrapera toujours, de toute façon. Mais il compte bien profiter encore un peu de ces lunes de plaisir qui s'offrent à lui. Enfin il est reconnu et dans le clan maintenant, c'est éva. De loin le meilleur surnom. Mais il se sent pour une fois appartenir à sa tribu et ça n'a pas de prix. Il ne lui reste plus grand chose pour être heureux.
Si ce n'est l'espoir, l'espoir abandonné qui le laisse maintenant, carcasse sans vie. Il a besoin d'un but, d'une ancre, d'un truc auquel s'accrocher pour se relever si jamais ça devait mal tourner.
Alors pour la première fois il lève la tête et se tourne vers les étoiles. Elles, si paisible. Est-ce que sa mère le voit ? Est-elle enfin fière ?

La foi d'éva s'embrasa durant les lunes qu'il passa dans son costume de guerrier juste et droit, il ne sortait jamais des frontières et se montrait toujours droit et fier, rien à voir avec le chaton soumis aux yeux perdus dans le vague. Il était prêt à recevoir son apprenti. Et il allait lui apprendre tout ce qu'on lui avait appris, mais en lui laissant toujours le choix. Il ne formait pas un soldat mais un guerrier, une apprentie, pas un chat tout bêtement. C'était une personne autant que chaque membre du clan. Le plus grand  échec aurait été que cette apprentie ne devienne jamais guerrière. Mais le sort, bien décidé d'en faire encore baver à éva, décida que son apprentie ne serait pas guerrière. Pas longtemps. Seulement quelques lunes après son baptême, elle tomba gravement malade. Il la veilla nuits et jours, comme une soeur qu'il n'avait jamais eu, une fille. Il restait des heures dans la tanière du guérisseur. Personne n'osait le chasser. Il restait utile au camp, faisait le plus de patrouilles possible et sortait pour chercher des herbes. Il avait mit en parenthèse toute sa vie de guerrier pour prendre soin de son ancien "nuage. Et on le laissait faire, bien sur. Puisque tous savaient comment cela se finirait.

« - Evanescence des Anges ? Tu es encore là ?
- Chut... je ne bouge pas... ne t'inquiète pas...
- Justement, c'est ce qui  m'inquiète, tu m'inquiète.
- Je vais bien, repose toi.
- Non éva, tu vas mal, je le sais.
- ...
- Tu dois me laisser partir.
- Tu ne vas pas mourir.
- Tu es intelligent eva', tu sais très bien ce qui va se passer. Il faut que tu sois prêt, je ne veux pas te revoir là-haut de si tôt, toi tu dois encore te battre !
- Je ne sais pas si je le pourrais... je n'attends rien de cette vie, tu étais ce que j'avais de plus cher, ma fierté...
- Je sais.
- Alors tais-toi et ne raconte pas de bêtises.
- Eva s'il te plait.
- ...»

L'ange se tut. Il savait ce qu'il devait faire. Il savait ce qu'il allait faire. Il se leva et vérifia que le guérisseur n'arrivait pas et attrapa du pavot et d'autres plantes. Il avait eu le temps d'apprendre leurs propriétés. Il  administra le mélange à son amie, sa seule et unique vraie amie. En silence. Puis il s'allongea à côté d'elle et enfouis son museau dans son pelage.
Il pleurait. Pour la première fois depuis le départ de sa mère.

« - Je t'aime. »



How do I live, how do I breathe ? When you're not here I'm suffocating

Il arriva un moment où la douleur fut tellement insupportable, qu'éva  décida qu'il devait revoir sa vie, sur tous les plans. Il était toujours persuadé que les étoiles veillaient sur les clans, sa foi était inébranlable. Même s'il avait voulu abandonner les étoiles après tout ses malheurs, il n'aurait pas pu. Elle ne lui aurait pas pardonné. Mais il n'était plus sur d'être à sa place dans un clan, il était fatigué de se battre, fatigué de se sentir si faible et impuissant. Il lui fallait changer et évoluer mais il ne savait comment. Un de ses frères était mort et les autres continuaient de faire comme-ci il n'existait pas. Quant à son père, il ne cessait de raconter des bêtises. Il était devenu fou.

« - On échappe pas à son destin Nuage des Anges.
- Je suis devenu guerrier papa, un vrai, pas un traître. Je n'ai pas volé ma place, moi.
- Tu es devenu ce que je t'ai appris à devenir, tu ne peux pas changer ton destin.
- Et quel destin diabolique me réservais-tu ?
- J'aurais contrôlé le clan et tu m'aurais secondé.
- Tu m'aurais tué à la première occasion.
- Il y aura toujours des moments où la noirceur de ton coeur reviendra à la lumière, tu es très loin d'être un ange.
- Je ne serais jamais comme toi et je ne dirigerais jamais le clan, je resterais un guerrier honorable et fidèle, neutre et fier. »

Il le laissa en plan, sans se retourner.

« - C'est grâce à moi, que tu te nommes "Ange". Toi et moi avons bien plus de points en communs que tu ne penses. »

Quelques lunes plus tard, il était lieutenant. Et le temps fit son oeuvre.

On n'échappe pas à son destin.




Derrière l'Écran
♪ Prénom / Pseudo : gallinéa. ♪ Âge : quatorze ans. ♪ Nombre de comptes : unique. ♪ Comment as-tu découvert le forum ? top-site. ♪ Besoin d'un guide ? nope, merci. ♥ ♪ Avis sur le forum : j'aime le design et l'idée des persos prédéfinis comme ça, mais les couleurs du codages s'accordent pas très bien avec le forum. ♪ Règlement lu ? Écrire ici. ♪ Autre chose ?c'est mon dernier mot jean pierre.

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