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 NURHAYAT YILDIRIM

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Messages : 175
Date d'inscription : 02/05/2015

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MessageSujet: NURHAYAT YILDIRIM   NURHAYAT YILDIRIM Icon_minitimeLun 3 Jan - 11:23

TW: MISOGYNIE, SOLITUDE, INFERTILITE

NURHAYAT

< NOM COMPLET > Nurhayat ou plus simplement Nur pour la lumière sensée illuminer son chemin, une lumière divine dont elle s'est défaite lorsqu'elle est morte, condamnée à un monde de ténèbres. Peut-être que depuis le début, c'était elle la lumière, celle de ses parents et de son sire ; elle ne brille plus autant désormais, elle s'est ternie. Yildirim, le coup de tonnerre. Elle se rappelle d'où elle vient devant le miroir et respire un bon coup. < ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE > Elle devrait fêter ses 127 cette année, un âge avancé qui ne laisse pas de doute sur la nature profonde qui l'anime. Elle a vu le jour le 1 Janvier 1893 à Istanbul et physiquement, on lui donne une petite trentaine, pas plus. Certains jours, moins encore, plutôt bien conservée dans son genre. < RACE ET POUVOIRS >Immortelle, les affres du temps n'abîment plus son beau visage, les cernes d'inquiétudes sont figées dans le marbre. Nur est une vampire, à l'aise avec sa nature depuis plusieurs décennies. Elle a apprit à voir le bon coté des choses et occuper ce temps précieux qui lui a été accordé. < NATIONALITÉ ET ORIGINES > Elle est née au sein de l'Empire Ottoman, actuelle Turquie. Elle voyage beaucoup et prend chaque année le temps de revenir sur ses terres natales, mais elle finalement acquit la nationalité Américaine il y a dix ans, une manière pour elle de faire un premier pas vers la deuxième partie de sa vie. Entamer ce second siècle et accepter que certaines choses appartiennent au passé. < SITUATION FAMILIALE > C'est un sujet épineux. Fatalement, elle les a tous vu mourir, sans pouvoir rien y faire, elle a fait face à cette douleur avec beaucoup de difficulté, partagée entre le besoin de les garder près d'elle et la part rationnelle de son esprit qui lui a soufflée qu'on ne peut pas décider de la vie et de la mort des autres. Elle a du se cacher des descendants de ses frères et soeur pour son propre bien, véritable anomalie pourchassée dans son propre pays. Elle ne peut décemment pas se présenter telle une ancêtre intemporelle. < STATUT CIVIL ET ORIENTATION SEXUELLE >Mariée il y a très longtemps de cela, elle est aujourd'hui célibataire et n'envisage pas de retenter l'expérience, au risque de s'exposer à une peine de coeur dont elle n'a pas besoin. Elle maintient une relation un brin toxique avec son métier, ne s'autorise pas à respirer et ne sort pas assez pour rencontrer des gens. On la considère souvent comme une prude, une petite nature. Difficile de le nier, en relation, elle n'y connait pas grand chose. < OCCUPATION(S) >Elle a porté de nombreuses casquettes tout le long de son existence. Aujourd'hui, elle est archiviste à la Frémont Library, avide d'histoire, passionné par celle qu'on écrit avec un grand h et les légendes personnelles de ces nombreux anonymes qui peuplent les villes.< SITUATION FINANCIÈRE > Très aisée, pactole accumulé au cours des années qu'il devient difficile de dépenser. N'étant pas de nature à sortir et faire la fête, elle rénove régulièrement sa maison, s'achète le téléphone dernier cri, les vêtements qui lui plaisent. Elle consomme comme elle le peut dans un monde ou elle a déjà tout. < À SAVANNAH DEPUIS > 82 ans., elle même ne pensait pas tenir aussi longtemps. Elle a vu cette ville évoluer, changer de visage et c'est pour cette raison qu'elle s'y accroche. Il s'y passe tant de choses et elle réunit tant d'âmes différentes qu'elle ne sera jamais à court de travail, n'aura jamais assez d'une éternité pour répertorier tout ce qu'elle voudrait. < QUARTIER DE RÉSIDENCE > Victorian District, elle s'aventure rarement loin de son clocher. Surtout, elle ne met jamais un pied à West Savannah, à moins d'avoir une très bonne raison. < CARACTÈRE > L'intransigeance marque ses traits sur lesquels les sourires se font rare. Elle porte cet air sérieux qu'il est difficile de défaire et fait partie de ces personnes qui laissent des premières impressions chaotiques. On accroche ou l'on accroche pas, les esprits turbulents seront las de son comportement, mais les introvertis et les personnalités plus réservés s'entendre à merveille avec. On semble toujours la déranger dans ses affaires, c'est qu'elle est souvent perdue dans ses pensées, dans un univers qui n'appartient qu'à elle bien loin de la réalité. Elle se plait dans ce petit monde et n'aime pas être sortie de sa rêverie. Elle n'a pas une personnalité difficile. Nur tient du chat, solitaire, mais elle reviendra toujours vers ceux qui la nourrissent d'amour, elle apprécie le silence tout comme elle sait le briser et dévoiler un entrain certain. Nur est loin d'un lymphatique, appliquée certes, cela ne l'empêche pas de déborder d'énergie.

01. Nur ne mange pas, ne dort pas, embrasse pleinement sa nature d'immortelle et ne ressent aucun plaisir à jouer le jeu, elle ne s'y plie que lorsqu'elle se trouve en société, par soucis d'intégration. Ces épisodes sont rares et en général, si elle est sorti un lundi, elle ne va pas quitter sa maison de la semaine. Ermite, elle ne fréquente que son sire et ses autres infants, cette famille de substitution qui comble pleinement son appétit sociale. Par curiosité, elle s'est essayée à l'alcool et aux drogues, sans que les tests soient concluants. De même pour la compulsion, elle n'en fait pas l'usage, à moins qu'elle ne veuille vous voir dégager.02. Il est difficile de devenir son amie, mais pas impossible. Elle chérit ses relations comme des trésors, ayant pleinement conscience de la mortalité de ceux qui constituent son cercle très select. Précieuse, sa confiance est aussi simple à briser, car elle ne tolère aucune trahison, aucun mensonge et ne perd pas son temps avec ceux qui voudraient profiter de sa gentillesse. Le jugement froisse ses sourcils, les exigences la font gâcher certaines interactions. Comme un poisson dans l'eau autour d'autres femmes, elle se referme avec les hommes se fait plus féline.03.Nur n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire le fond de sa pensée, qu'elle enrobe de beaux discours. Loin d'être un moulin à parole, elle gaspille plus de salive que nécessaire. Elle se veut sage et se montre perfectionniste jusqu'au bout des mots, ne désirant pas froisser l'ego de certains. Il lui arrive de prendre de longues minutes avant d'énoncer clairement sa réponse à une question simple, de s'embourber dans des explications compliquées, de tourner autour du pot. Ce qui pour elle est une preuve d'attention, puisque chaque conversation est importante à ses yeux. Elle donne de son temps, réfléchit, parfois trop. 04.Pour combler l'ennui, Nur apprend. Elle passe des diplômes, se passionne sur des sujets vastes et variés et occupe chaque jour de sa vie à quelque chose de productif. Quand la bibliothèque est fermée et qu'elle rentre chez elle, elle étudie, n'ayant pas besoin d'aller se coucher. Elle parle le Turque, le Français, l'Anglais et le Chinois, elle est actuellement ne train de rajouter l'Allemand et l'Espagnol à sa liste. Des destinations de rêve pour des voyages qu'elle planifie. Sur le mur de son salon, une gigantesque carte chinée dans un vide grenier sur laquelle elle accroche des photos de ses péripéties, une punaise colorée pour chaque pays qu'elle a visité.05. Très sportive est réglée comme une pendule, elle paye un abonnement pour une salle de sport. Nur prend le soin de faire un footing tous les matins avant d'aller travailler, pour se maintenir en forme et surtout pour dépenser son énergie, à la recherche d'un épuisement qu'elle peine à atteindre. Il lui arrive de se proposer pour sortir les chiens du voisinages. Courir est un réflexe, mais ce n'est pas sa plus grande passion. Elle pratique le Krav Maga, un sport de combat. Il est important à ses yeux de savoir se défendre, même si elle ne craint pas la mort comme le commun des mortels, elle n'aime pas se reposer sur ses lauriers et n'oublie pas l'existence de chasseurs, surtout quand elle est en vadrouille à l'autre bout de la planète, loin du cocon qu'est Savannah. Depuis que le secret de leur existence n'en est plus un, elle n'est pas sereine à l'idée de voyager seule. 06. Sous ses airs de fille parfaite, musclée des bras comme du cerveau, Nur cache de nombreuses insécurités et des failles qui ne font pas d'elle la femme idéale. Au contraire, toutes ses relations se terminent de la même manière. Elle ne sait pas s'impliquer comme il le faut. Des vielles habitudes héritées du siècle dernier, des idées vieillottes qui froissent ses amis. Elle n'a aucune notion du temps et arrive souvent en retard, oublie trop souvent que c'est le jour et la nuit qui régissent la vie des hommes. Malgré ses bonnes intentions, elle peine à maintenir des relations saines, délaissant souvent les autres pour son travail qu'elle considère comme un sacro-saint devoir. Elle fait du mal et se fait du mal sans le réalise, il est plus simple de nier alors. 07. Sa bague de jour est déclarée, tout est parfaitement en règle chez elle. Il est difficile d'être plus honnête que Nur. Les règles sont importantes à ses yeux et il s'y plie avec une révérence presque naïve, persuadée du bien fondée d'un cadre défini. Il lui est déjà arrivé d'avoir recourt à la délation ou de se prendre la tête avec un membre de son entourage en réalisant qu'il n'est pas tout blanc. Tout ce qui n'est pas légal est forcément mauvais à ses yeux, aucune tolérance là dessus. Elle considère que les lycans qui forcent leurs transformations devraient aller en prison et n'a pas plus d'empathie pour ses pairs qui se procurent leurs bagues de jours au marché noir. La colère est sourde quand elle fait face aux sorcières qui laissent ces petites affaires pour leurs profits personnels. Il n'est pas étonnant qu'elle soit proche des membres de la BCC et qu'on finisse par la détester. Elle considère les choses de manières trop manichéenne. 08. Sa relation avec son Sire, c'est le nerf de la guerre. Il l'a sauvée d'une mort certaine, en échange il a toujours attendu de sa part une loyauté sans borne. Leur lien est sacré, elle n'a jamais prété allégeance à qui que ce soit d'autre, fréquente à peine les autres vampires en dehors d'échanges cordiaux. C'est lui qui a mit la plupart de ses idées dans sa tête et qui lui fait croire qu'être exemplaire le rendrait systématiquement heureuse. Le tableau est beau sur le papier, dans la réalité Nur se retrouve seule dans une immense maison qu'elle décore comme elle le peut selon ses goûts, lui n'étant pas là pour donner son mot. Toujours de l'autre coté du globe, il balance promesses sur promesses et la délaisse, livrée à elle même. Alors Nur l'attend, comme une éplorée attend que son homme revienne de la mer. Elle attend et il ne rentre pas, il a toujours à faire et elle s'ennuie, n'est rien sans lui, réalise qu'elle n'est que le reflet de sa pensée et qu'en dehors des vies qu'elle vit par procuration en remplissant les archives, il n'a rien qui la définisse vraiment. 09.Secret qu'elle cache. Elle ne laisse pas les autres voir son mal-être, ses doutes et prétend que tout va pour le mieux. Ses sourires sont faux, des arnaques à bas prix. Pour autant, Nur refuse de se laisser dévorer par ses démons et les doutes commencent à germer. Elle se fait peu à peu une raison, accepte qu'il lui faut désormais se construire et ne pas être dans l'ombre d'un homme qui ne la respecte pas. Le chemin est long, semé d’embûche et seule, elle tâtonne. Résignée à ne pas appeler à l'aide. Il lui arrive de tenter des choses irresponsables, jouer avec le feu par métaphore et avec de vraies flammes, de tenter le diable pour se sentir un peu plus exister, pour se dire qu'elle fait des choses d'elle même.10.Qu'importe sa morale, qu'importe ce qu'elle pense, l'appétit est là. Vorace. La plupart du temps, elle se contente du sang synthétique et juge ceux qui agissent encore comme des sauvages et servent directement à la source. Dans l'ombre, certains soirs, quand personne ne regarde, elle mange frais, oublie de ses allures de princesse, cette Nur parfaite et délicate. Elle s'autorise ce plaisir et plonge ses crocs dans un cou.



(v)


- When are you coming home ?
C'est le silence qui lui répond. Ce même silence auquel elle s'est habituée avec les années, celui qui veut dire qu'il est en train de préparer son mensonge. Il n'est jamais là, toujours à l'autre bout du monde, en train de concevoir sa petite armée. Il est parti depuis quelques années maintenant, quand ils ont arrêté de persécuter les loups. Mais ce n'est pas lié, il lui a dit. Il se fiche bien de savoir si elle s'ennuie, dans leur grande maison. Elle a de l'espoir quand un petit rire grésille dans le téléphone.
- Soon. I'll bring you a gift.
Elle sourit et raccroche après l'avoir embrassé et retourne à son quotidien. Elle s'est préparée, parce qu'il lui a dit qu'il atterrissait ce soir et qu'il serait là dans quelque heures. Toujours un imprévu. Toujours une nouvelle destination. Le sire est loin, la sensation n'est plus désagréable, c'est son coeur qui crie famine. Elle retourne dans la cuisine et retire l'assiette qui lui est destinée sur la table parfaitement dressée, parce qu'il aime faire semblant. Il aime quand elle lui prépare quelque chose, même si elle ne sait que renverser des conserves dans une poêle et regarde la nourriture chauffer. Il aime jouer les humains et l'emmener danser, au cinéma, comme avant il dit. Avant, il n'y a avait même pas tout ça.
Elle a fait le ménage, tout brille comme neuf, on dirait que personne ne vit ici. Un fantôme y vit. Elle a allumé des bougies et il flotte une odeur de patchouli. Elle s'assoit toute seule face à son plat qu'elle ne veut pas manger. Elle ne ressent pas de plaisir à le faire. Elle ressent du plaisir quand elle passe l'aspirateur pour lui, quand elle astique les lustres qu'il s'entête à garder et qu'elle n'a pas coeur à défaire quand il n'est pas là. Parce qu'il n'est pas là, pas là pour voir les changements. Elle prend du plaisir à êtrz sa petite femme, elle ne sait pas trop quoi faire d'autre. Nur range finalement son couvert. Les restes vont dans un tupperware qu'elle dépose sur le pallier pour sa voisine. Puis elle retourne se coucher, elle défait ses bijoux. Ceux qu'il ramène, ou qu'il envoie. Il n'est jamais là, alors il fous tout dans une enveloppe et elle accroche les timbres du bout du monde sur un tableau en liège. Elle défait sa robe, elle se retrouve nue avec son maquillage qui coule sur ses joues.
Il n'est pas là, il n'est jamais là et elle sait au fond d'elle qu'il ne reviendra jamais.

(i)


Lui aussi a visité son pays.
Il est arrivé d'Italie après leur défaite de la Première Guerre Mondiale. Nur pensait qu'il était un soldat mais le beau parleur lui a affirmé qu'il était en réalité le frère d'un lieutenant, quelque chose du genre, et qu'il était peintre. Surtout, qu'il voulait la peindre quand elle fait sa lessive, capturer l'essence d'un moment du quotidien. Elle est tendue quand il la fixe intensément. Il insiste pour attendre le crépuscule à chaque fois, seulement éclairés par la lueur des bougies. Il dit que c'est quelque chose d'érotique, mais elle ne comprend pas tous ses mots car son accent est à couper au couteau et son père se retournerait dans sa tombe si il savait qu'elle aide un Allié. Qu'elle lui offre une part d'elle même, un morceau de culture. Nur n'a pas peur de tout ça. Ils sont de plus en plus nombreux depuis la fin de la guerre et il n'y a toujours pas de paix. Tous les hommes sont les mêmes idiots et ils meurent tous de leurs stupidité.
Quand son père est mort il y a quelques années, ils ont quitté Istanbul pour Antalaya. Sa mère ne supportait pas les souvenirs. Elle n'a même pas pu récupérer ses cendres. Avec son mari, Nur s'occupe de son esprit défaillant et se plie en quatre pour calmer ses crises de larmes. Lui ne la regarde pas, plongé dans son travail. Elle voudrait faire autre chose, aller étudier, jouer la maîtresse comme lui avec ses étudiants. Mais elle est juste un meuble de plus sur lequel il n'aime même pas poser ses mains. Elle finit par céder alors, et voler les livres de son époux pour s'amuser à faire la classe à l'Italien. Lui s'endort quand elle lui raconte l'histoire de l'Empire Ottoman. La manège dure un an. Au moins un an où elle aura été heureuse.

Elle est en train de mourir, à son tour. Sa mère est la première a y être passée, à force d'être à ses cotés pour éponger son front, elle a attrapé la maladie. Son mari n'est pas là, seul le peintre lui tient la main. Il a quitté la pièce et la laisse agoniser, ennuyé par le spectacle. Pour la première fois, elle a l'impression qu'il est triste, il n'aura plus personne pour occuper ses enfants. Elle aurait aimé qu'il l'emmène voir Venise, à force de lui en parler.
- Je n'irai jamais en Italie.
C'est aussi simple, même si il voulait, ce n'est pas des choses permises ici. Il hésite une seconde.
- Tu ne sais pas tout.
La miraculée fera jaser, ils essayeront de brûler sa maison quelques jours plus tard.

(iii)

- Qu'est-ce que tu en penses ?
Il ne détourne pas le regarde de son journal.
- Hum.
Nur hausse les épaules et quitte la maison pour aller postuler. Elle a vu cette annonce dans le journal, ils cherchent une archiviste pour la bibliothèque. Ça tombe bien. Elle a besoin de faire des choses par elle même. Grâce à lui, il sont aux Etats-Unis maintenant. Savannah. Leur refuge. Il lui a dit qu'elle serait en sécurité ici et qu'elle pourra l'attendre quand il partira voir ses autres infants our découvrir le monde. C'est risqué qu'ils voyagent ensemble. Nur le croit. Venise lui manque, ils y ont passé de beaux moments. Elle a repensé à son mariage, à son fils qui grandit sans elle et son mari qui va mourir avant elle. Elle ne mourra plus, puisqu'elle est déjà morte. Le spleen du vampire est en train de la dévorer et lui n'arrange rien en l'oubliant. Nur va se changer les idées. Elle a profité des dernières années pour apprendre à écrire, une nouvelle langue, elle même obtenu un diplôme. Elle voulait ouvrir une librairie, mais finalement, travailler pour la ville ce serait encore mieux. Il doit y avoir tant de choses à découvrir ! Sur toutes ces races qu'elle ne connait pas.
Et elle ne pensait pas si bien dire, parce qu'elle allait passer son éternité entre ces murs. Apprendre à découvrir cette ville sans lui et consigner les informations. Poser des questions au habitant et se mêler à eux, au gram dam du Sire piégé dans sa maison trop grande. A s'abreuver des histoires des autres et s'inventer gardienne du passé, oracle du futur. L'humanité, n'aura bientôt plus aucun secret pour elle, après avoir étudié l'histoire de chaque pays, elle s'y essaye encore et se plaint de n'avoir assez de mémoire pour avoir tout en tête. Les post-it s'accumulent sur son bureau, tout comme les dossiers, les anciennes photos. Elle va jusqu'à faire des kilomètres pour récupérer des clichés datant d'avant la guerre, des cartes postales qui témoignent des décors du passé. C'est toujours vers Savannah qu'elle revient.

(ii)


- Ils ont remarqué.
- Quoi ?
- Que je ne vieillis pas.
- Ils posent des questions ?
Elle hoche la tête.
- Il y a pire.
- Comment ça ?
- La bague, ils trouvent la bague étrange, ils ont essayé de me la faire retire.
- Tu ne dois surtout pas y toucher.
- Je sais bien... mais je ne peux pas. Je ne peux pas continuer comme ça.
La gondole manque de renverser, nerveuse, Nur ne fait pas vraiment attention à ses gestes, elle rabat les pans de sa robe pour qu'ils ne prennent pas l'eau. Elle l'a suivi jusqu'en Italie finalement. Après avoir dû fuir son pays quand un chasseur a commencé à avoir des doutes. Elle découvre ce monde des ombres, petit à petit. Il est son seul guide. Le seul qui peut la protéger. Il joue un peu de ça, mais elle ne le voit pas. Aveuglée par son amour.

(iv)


- Ils souffrent !
- Ce sont des animaux Nur.
- Ils ont les même droit que nous.
- Non Nur, ce sont des monstres.
- Nous sommes les monstres dans cette histoire.
Y a t-il quelque chose à rajouter ? Il claque la porte et Nur croise les bras sur sa poitrine, encore tremblante. Tout cela doit cesser. Depuis le meurtre de cette sorcière, elle n'arrive plus à supporter les choses telles qu'elles sont. Elle connait le sentiment d'être chassé, de ne pas appartenir à ce monde. Mais elle est en sécurité, intouchable et eux ne le sont pas. Elle fait mine de ne pas avoir vu la bague de lune dans ses affaires. De ne pas savoir où il se rend ce soir et qui il va rencontrer. Si il pouvait en avoir un de compagnie, il mettrait une laisse autour de la nuque des lycans. Pour la première fois de sa vie, elle comprend que la politique est importante et qu'elle ne peut rester les bras croisés.
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