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 LEVI AMBROISE

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eos
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eos


Messages : 175
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MessageSujet: LEVI AMBROISE   LEVI AMBROISE Icon_minitimeMar 16 Avr - 19:46

NOM : ambroise. il fait penser à de la poésie, quelque chose de plus français que britannique, de distingué qui va difficilement de paire avec ses yeux en amandes. et pourtant. c'est bien dans une petite ferme éloignée de londres qu'il a grandi, dans un village où tout le monde portait des noms plus ou moins bouseux, où tout le monde se connaissait et où tout le monde savait qu'ils n'étaient pas censé le connaître, puisqu'il n'était pas censé y exister. c'est le nom que ses parents adoptifs lui ont laissé comme seul héritage, avant qu'il ne prenne définitivement la poudre d'escampette. un nom aussi vide de sens qu'il l'est. PRÉNOM : lévi, c'est le saint que l'on fêtait le jour où il est arrivé à l'orphelinat. alors c'est tout naturellement qu'on a décidé qu'il s'appellerait ainsi, sa mère n'ayant pas laissé de note, de post-it, de message sur la boite vocal avant de mourir, seulement son môme et la volonté qu'il soit élevé par une vraie institution d'après la famille. lévi y aura surtout apprit à se débrouiller seul et reconnaître différentes plantes, apprendre des cantiques sans queue ni tête et faire la lessive ; pour ce qui est des principes on repassera. lévi tend à haïr son prénom difficilement remplaçable par un surnom du fait de sa taille. court et incisif, comme le tranchant d'une feuille sous les ongles. NAISSANCE, NATIONALITÉ & ÂGE : le garnement est bien née en angleterre, dans la métropole londonienne, d'une mère et d'un père dont les parents ont émigré de la corée, au sein d'une petite communauté fermée dans les quartiers chinois de londres où personne ne sait faire la différence entre un chinois, un japonais et coréen, tant qu'ils ont les yeux bridés et viennent d'asie. de ce fait, lévi est anglais, pas de sang, mais d'esprit, perché au dessus d'une tasse de thé fumante, habitué aux petits déjeuners copieux et aux longs repas festifs interminables à base de dinde et de crackers. lévi fait partie de ces heureux chanceux dont on connait la date exacte de naissance, un certain 24 décembre 2006 qui lui fait toujours grincer des dents ; father christmas ne lui apporte jamais ce qu'il voudrait. a vingt-deux ans, il a encore tout d'un enfant.ASCENDANCE : il est supposé que sa mère était une sorcière et son père un moldu - lévi utilise encore le terme, dans l'intimité, parce qu'il n'y voit aucun mal. appelons un chat un chat. il y a quelques années peut-être, ses origines étaient à la mode, mais par les temps qui court, il ne préfère pas s'en vanter. et il ne peut pas se rattraper en parlant de ses parents adoptifs qui, pour le coup, n'ont jamais eu d'affinité avec la magie. SCOLARITÉ : malgré son enfance chaotique, lévi est bien allé à poudlard. la question de sa maison est longtemps resté sur les lèvres de tous. trop lâche pour être un gryffondor, trop personnel pour pouffsouffle, trop passif pour serpentard. il a vaguement haussé un sourcil quand on lui a annoncé que sa place était chez serdaigle, avec cet impression que c'était un choix par défaut, car en réalité, sa place était nulle part. lévi est plus à l'aise avec les choses théoriques, excellent en potions, attentif à l'histoire de la magie, appliqués dans tout ce qui demande d'utiliser ses neurones, passionné de choses plus abstraites comme la divination - sa passion éternelle, mais définitivement banal en duel magique, ses bulletins en témoignent. on parlait de lui comme un élève particulièrement effacé et passif, qui ne faisait pas plus de bêtises que d'actes braves. c'est un peu comme-ci il était transparent, pas besoin de cape invisibilité. OCCUPATION ACTUELLE : n'ayant pas poursuivi ses études, lévi est un électron libre qui use d'un sourire enfantin et d'un comportement exemplaire pour obtenir ce qu'il veut : en général un salaire convenable et un toit. il n'a pas d'ambition dans la vie, si ce n'est survivre le plus longtemps possible et s'amuser avec un tarot. depuis quelques temps, il est barman au chaudron baveur en échange d'une chambre au dessus de son lieu de travail. gigolo d'un soir lorsque l’électricité passe avec un client, parfois - et à ses risques et périls - diseur de bonne aventure. lévi se cache, dans l'attente que les choses bougent et qu'il puisse à nouveau courir vers d'autres pâturages. STATUT MATRIMONIAL : célibataire. à la surprise générale. malgré qu'on n'ait pas envie de vivre avec lui, on est en droit de se demander pourquoi il n'a pas trouvé plus égoïste que lui pour partager sa vie. en réalité, la chose n'a jamais intrigué lévi. d'aussi loin qu'il se souvienne, ça a commencé par l'absence d'émotion qu'il ressentait envers la gentillesse de ses parents adoptifs. il est probablement aromantique par dessus tout. entre peur de s'attacher et incapacité d'aimer, à commencer par soit-même. il a toujours observé les autres de loin sans s'approcher. INVENTAIRE : bois de mélèze, cheveux de vélane et relativement souple, sa baguette est plutôt petite, vingt-et-un centimètres, il a parfois l'impression de ne pas la connaître, presque un malaise avec l'idée de magie en général. ALLÉGEANCE : plus neutre tu crèves. s'il pouvait créer un camp entier à son effigie pour se protéger il le ferait probablement. le sort des autres ne l'a jamais préoccupé, il vendrait probablement ses bienfaiteurs contre de l'argent ou la sécurité. lévi aime rester assis au pied de la balance, penchant du coté le plus en vogue du moment comme un roseau ploie sous le vent, jusqu'au jour où il finira par tomber, mais ce jour-là sera probablement aussi celui de sa fin. croire qu'il est insensible à ce qui se passe serait pourtant faux, la violence le met parfois mal à l'aise. peut-être que s'il prenait conscience des choses il réagirait, mais jusqu'à présent, il n'a jamais regardé les choses droit dans les yeux, rivé sur ses pieds et son petit chemin qui ne mène nulle part. si on lui demande sincèrement son avis, il vous dira qu'il préférerait que le monde revienne en arrière, du temps où les sorciers vivaient cachés et où le poids de la vérité n'était plus lourd que celui des secrets. PARTICULARITÉS : s'il est passionné par le tarot et les astres, il n'a aucun don de voyance, il ne peut que croire dur comme fer aux messages de ses cartes. AVATAR : min yoongi.

CHOSES À SAVOIR :
deadly nightshade. lévi est doué pour faire pousser des plantes. ils préfère celles qui sont toxique ou celles qui sont difficile à faire pousser, même si à cause de ça on l'a traité d'emo, il est surtout adepte de défit et aime aller contre les courants. il fait taire aussi ceux qui disent que faire pousser des fleurs c'est pour les fillettes, ses fleurs à lui ne sont pas douces. elles le fascinent sincèrement et sur le balcon de sa chambre au chaudron baveur, des petits pots en terre cuite s'alignent. il aimerait les peindre mais n'est pas bon en dessin. il en prend religieusement soin en revanche, passe presque plus de temps à les entretenir. ses beautés passent avant sa propre personne et il est capable de rester assis sur une chaise à les regarder pousser pendant des heures. choses qu'il fait quand il n'arrive pas à dormir, à la lumière d'une bougie, ou lors de ses jours de congés. il lui arrive de leur chanter des chansons.
the misanthropist. le sorcier à la réputation d'être assez imbuvable et désagréable. lévi cherche la petite bête, la faiblesse et s'y engouffre, il est comme le sel sur une plaie, brûle et pique une fois qu'il a identifié le point faible de quelqu'un. hautement prétentieux, il a toujours considéré les autres comme inférieurs à sa personne. en réalité, il est très inconfortable avec sa personne et ne sais pas comment communiquer. il aboie plus qu'il ne mort, cependant, préfère montrer les crocs pour se défendre par les mots qu'utiliser la force. autant par lâcheté que par volonté pacifiste. il rêve d'un monde calme, sans un bruit. même avec les clients, il a tendance à être un peu froid, heureusement son sourire poupin et son visage réchauffent l'atmosphère. lévi est aussi accessible qu'un falaise haute de plusieurs mètres et sous laquelle s'étend un océan enragé. il n'aime pas les autres et ne s'en cache pas, s'entoure de très peu de personnes et grince souvent des dents en lisent les journaux. il n'aime pas la tournure que prend les choses. il préfère les animaux, de loin. le garçon est fier de ne jamais avoir dit je t'aime et clame haut et fort qu'il n'a jamais apprécié personne, qu'il ne fait que semblant de s'intéresser. mensonge.
the arcana. lévi ne vit que pour son tarot. tirer les cartes est la seule activité qui peut le rendre accessible. si quelqu'un lui demande de tirer les cartes, il ravale facilement toute sa fierté et s'applique. dans tout ce qu'il fait, d'une manière général, lévi fait en sorte qu'elles soient bien réalisé. et ce, quand bien même ça ne lui plait pas. alors, quand il est question de cartes, d'avenir, d'astrologie et de toutes ces choses un peu abstraites, dont il invente majoritairement le résultat - n'ayant aucun don de voyance - il s'évertue à avoir un discours clair et le plus fidèle possible aux cartes. lévi n'essaye pas de faire croire aux gens qu'il s'agit de la vérité - sauf s'il veut arnaquer quelqu'un- il n'est là que pour donner aux gens une idée des choses, un fil rouge à suivre, qui pourrait les aider. il le fait car lui, en premier, a besoin qu'on le guide dans la vie pour avancer.
facts. son patronus est une colombe. il n'a réussi à l'invoquer qu'une seule fois et n'est pas prêt de pouvoir le faire à nouveau. si on le motivait un peu plus et qu'on arrivait à lui faire ravaler sa fierté, peut-être qu'il en serait capable + après poudlard lévi a relâché son hiboux. malgré tout, la bête n'a pas pu s'empêcher de revenir vers lui. par les temps qui court, il lui arrive de s'en servir pour envoyer des lettres, de sa part ou pour d'autres personnes. + lévi n'a jamais apprécié la technologie et il la voit d'un mauvais oeil. comme tout le monde, il a un téléphone pour communiquer plus rapidement avec les gens, mais son modèle est tellement vieux qu'une ne fonctionne qu'une fois sur eux. + bien qu'il soit profondément individuel, lévi fait toujours en sorte d'être quitte avec les gens qui l'aident. il accepte tous les services qu'on lui demande, même s'ils sont parfois un poil dangereux. il est fidèle comme un toutou, à la seule différence qu'il n'a pas de laisse. quand il a envie d'aller voir ailleurs, il ne se gêne pas. + lévi raffole de sucreries. il a un appétit d'ogre. il est plutôt doué en pâtisseries grâce à sa mère adoptive, mais il n'a pas l'occasion d'en faire souvent. + le sorcier aurait rêvé faire du quidditch, mais il avait trop peur de se blesser et pire encore, d'être sur le devant de la scène. depuis tout petit, il suit religieusement tous les matchs qu'il peut regarder et quand personne ne regarde, s'essaye à quelques pirouettes sur son balais. il est souvent intimidé par les sorciers qui ont fait partie d'une équipe de quidditch + les gens "connus" le mettent aussi mal à l'aise, il est au fond de lui extrêmement gêné d'abuser de l'hospitalité des longbottoms. c'est peut-être même la première fois de sa vie qu'il regrette ses actions. + il n'a jamais touché aux substances illicites. parfois il aimerait essayer, lévi s'imagine que ça pourrait le décoincer, ou qu'il pourrait se sentir mieux, mais il n'ose pas franchir le pas. + à coucher à droite à gauche, il lui arrive de discuter longuement avec ses partenaires. il récupère des petites informations par-ci, par là. il se dit parfois qu'ils pourrait aussi revendre ses infos pour se faire deux fois plus d'argent, mais il ne peut se résigner à la faire. + lévi se déplace essentiellement à pied, il ne s'habille pas comme les sorciers. il s'est toujours senti plus proches des non-magiques.

keywords. solitaire, prétentieux, arrogant, provocateur, lâche, profiteur, introverti, passif, acharné, passionné, calme, optimiste, méticuleux, respectueux, rêveur, idéaliste, superficiel, froid, égoïste, brisé.


st pierre's orphanage, 2006 - 2017

Vivre dans un monde où tout a déjà été fait.

C'est le sentiment qui l'envahissait alors qu'il écoutait les légendes sur le monde avant lui. Un monde de peur, de ténèbres, puis une lumière qui surgit comme un éclair dans un ciel noir et orageux, une lumière qui n'était pas la sienne, mais celle d'un autre, celles des autres. De tous les autres, infiniment plus douées que lui.
Lévi a toujours admiré les histoires, rêvant secrètement comme tous les enfants d'être un jour le héros de son propre roman, mais avec une ardeur particulièrement forte, critiquée par ses éducateurs, moquée par les autres enfants. Sister Maria, l'espagnole qui s'occupait de son dortoir, le jugeait du haut de ses mocassins à talon qui claquait sur le parquet, son mono-sourcil qui lui barrait le visage, pleine de reproche et de compassion. Elle l'écoutait parler de ses projets, de toutes les choses qu'il ferait une fois grand, de ses engagements, il déblatérait toutes ses idées sans s'arrêter, sans point ni virgules dans ses phrases, jusqu'à ce que son souffle l'oblige à se stopper pour reprendre plus doucement. Elle disait : « parle moins vite, respire, articule » et dans ses heures les plus sombres « traga ta lengua ! » comme une insulte. A cette époque là, lointaine et oubliée, Lévi avait des idées précises pour son avenir. Il voulait devenir un très grand sorcier, comme ceux qui ont vaincu Voldemort. Du haut de ses quelques pommes, il comptait bien changer le monde. Alors Maria se penchait à sa hauteur et le regardait droit dans les yeux.
« La guerre est finie. » il pouvait nier, secouer la tête dans les sens cela n'y changerait bien, elle avait raison, il le savait.
Elle ne faisait que commencer. Il voulait la guerre, il la désirait. Elle coulait dans son sang et s'échappait comme elle le pouvait. Même s'il avait voulu la fuir, il n'aurait pas pu.

L'année de ses six ans, Lévi a réalisé quelque chose de terrible, quelque chose qui lui a tordu le ventre, qui l'aurait fait hurler la nuit, qui lui a coupé les ailes. Le monde n'a plus besoin de héros.
Le monde n'a pas besoin de lui.

S'il fallait choisir un point de départ à ce qui allait se passer par la suite, on pourrait choisir cette prise de conscience, aussi brève que douloureuse. Si Sister Maria et tous les autres s'attendaient à le voir jouer le casse cou et du poing, Lévi n'en fit rien. Il retourna dans sa coquille comme un escargot dont on touche les antennes, recroquevillé sur lui même et ses rêves trop grands, trop vite déçu, prompt à abandonner facilement. Il montra un réel talent pour devenir transparent, passant sans cesse entre les mailles du filet. Il était presque impossible de lui trouver une famille convenable, les regards passaient à travers lui, comme-ci il était invisible, le regard dans le vide, incapable de cracher un sourire. Une attitude qui grandit en même temps que ses jambes et ses bras, ainsi que tout le reste de son corps en lui, Lévi se détacha petit à petit de tout ce qui l'entourait, enfermé dans son propre monde. Il passait le plus clair de son temps à cueillir des fleurs et aider Maria a remplacer toutes les plantes mortes dans l'orphelinat.
Lors de se dix ans, Maria songea à l'adopter très sérieusement, même si elle n'était pas certaine que ce soit autorisé.
Elle lui ouvrit alors la porte de sa petite maison dans un quartier tranquille de Londres où vivait le reste de sa famille. Le garçon s'était toujours imaginé qu'elle vivait dans les murs de l'orphelinat, il n'imaginait pas qu'elle vivait en réalité dans une bâtisse avec des vieux meubles poussiéreux, aux tiroirs remplis de choses diverses et pour la plupart, inutiles. Sa soeur, Grazia et ses septs caniches.
Quand elle lui avait parlé de ses futurs frères et sœurs Lévi s'était attendu à... autre chose.

Cette année là, son cadeau d'anniversaire fût une lettre qui l'invitait à rejoindre Poudlard.


hawkinge, 2018 - 2024

On lui avait trouvé une famille. Lévi avait douze ans et s'était habitué à l'odeur d'encens chez Maria, les chiens à nourrir quand il revenait à Londres pour les vacances. Au fur et à mesure qu'il grandissait, les chiens s'habituaient à sa présence et venaient le chercher au pied du lit chaque dimanche matin pour une promenade hebdomadaire. Ce matin là, ils n'étaient pas là. Après un bref regard en direction du réveil - qui était toujours en retard d'une heure - il sauta hors du lit et descendit les escaliers. Sister Maria l'y attendait, au pied, les yeux encore rouges et un sourire qui l'était tout autant. Il avait l'habitude de la vouvoyer, parce qu'il n'avait jamais réussi à être plus proche d'elle. « vous sortez ? » elle avait hoché la tête et répondu « toi aussi. va t'habiller ! j'ai une surprise. »
La surprise s'appelait Paul et Judy Ambroise. Ils avaient vu sa photo et étaient tombés sous le charge, même si à son âge, il n'avait plus aucune chance.

Paul était français, il était venu en Angleterre lors d'un voyage d'affaire. Commercial pour une marque de crayon de papier, son hôtel avait prit l'eau lors d'une tempête et on avait pas trouvé le moyen de le reloger ailleurs, le secrétaire de sa boite étant parti au Bahamas sur cette même période. C'est Judy qui l'avait hébergé, une habitante qui arrivait à décrypter son anglais terrible. Ils ont finalement passé la journée et la soirée ensemble, à parler de leur enfance et de choses et d'autres, dans sa petite ferme dans la localité d'Hawkinge. Il n'avait jamais reprit le ferry pour rentrer. A la place, il avait démissionné et l'avait épousée, préférant le grand air et ses chevaux aux bureaux de la Défense et la froideur de Paris. Mais Judy ne pouvait pas avoir d'enfant. Après plusieurs années de bataille, ils avaient prit la décision de donner de l'amour à un enfant qui n'en avait pas eu.
Lévi aurait pu contesté, disant qu'il n'avait pas besoin de cet amour, que Sister Maria ferait l'effort, mais son avis n'était pas requis. Peut-être regretta t-il de ne pas avoir dit plus tôt à Sister Maria qu'il avait vraiment aimé être son fils. C'est en tout cas avec ce couple de moldu qu'il avait vivre, porter leur nom.

Sister Maria lui laissa son adresse et un baiser sur la joue, l'empreinte de son parfum quand il plongeait son nez dans ses cheveux. Il ne lui écrivit jamais.

Le couple Ambroise et lui ne s'entendirent pas, au départ. Judy, toute excitée à l'idée d'avoir deux pieds dans le monde sorcier, qui s'était fraîchement révélé au yeux du monde, s'attendait sans doute à ce que son fils adoptif partage son engouement et lui raconte tout ce qui se passait. Elle voulait en savoir plus sur ses cours, sur la magie en général, être la meilleure mère possible qui s'implique et aide son enfant, mais l'enfant qu'elle avait en face d'elle était trop vieux pour qu'on le façonne à son image.
Il avait gardé la solitude de l'orphelinat et en avait fait une armure, il s'était servi de tous les conseils de Maria pour se forger une armure. Un univers dans lequel la seule chose qui compte est qu'il soit en vie.
Judy étaient trop gentille. Lévi le comprit vite et au lieu de lui donner ce qu'elle voulait, y vit un moyen d'obtenir ce que lui désirait. L'affrontement, de l'argent, tout ce qu'on pouvait s'acheter pour être heureux dans ce monde. Gamin à faire des crises, l'adolescence qui torturait ses hormones, Lévi révéla le pire de lui même, brisant la coquille et s'écorchant avec les morceaux au passage. Elle n'était pas Maria et ne le serait jamais.
Elle l'abandonnerait aussi, elle passerait le flambeau à quelqu'un d'autre parce que c'est ce qu'ils font tous. Elle allait en voir de toutes les couleurs, jusqu'à ce qu'elle en vomisse.

Des petits gestes, d'abords.
Il refusait de débarrasser la table et lui envoyait ses assiettes au sol quand il n'arrivait pas à contenir sa colère et elle pardonnait. Toujours, sans cesse. Trop. Elle pardonnait et il recommençait, pour qu'elle réagisse, pour qu'elle le claque. Pour qu'il ressente quelque chose d'autre que cette peine qu'il n'était même pas capable de comprendre. Toute la frustration qu'il accumulait pendant les cours ressortait sur eux. Lévi n'a jamais su où il allait, errant comme une âme en peine, incapable de se satisfaire de petits choses, rêvant toujours de mieux. D'or et d'argent, de couronne et de colliers de diamants. Un volcan en éruption qui ne s'arrêtait que pour faire pleuvoir les cendres, que personne ne puisse le voir. Il plongeait son monde dans l'obscurité.
Il lui voulait tout le mal du monde.

De plus grosses crasses. Des pneus dégonflés, des déchets devant la porte. Des fugues. Paul était le plus vindicatif, à essayer de remettre de l'ordre. Mais on avait laissé le sorcier sans laisse si longtemps qu'il était devenu aussi sauvage qu'un loup.
Un loup sans meute.

Un jour, Paul le prit à part et lui demanda de venir avec lui pour une randonnée. « j'ai pas envie. » aussi aimable qu'une porte de prison. « je ne te demande pas ton avis. » il ne lui avait jamais répondu de la sorte. sans agressivité, une profonde détermination, une fatigue qui se voyait jusque dans les cernes de ses yeux, creusées dans ses traits désolés. Ils partirent dans les bois une nuit d'été, où les étoiles étaient visibles dans le ciel, quelques degrés en moins qui lui donnait la chair de poule dans son t-shirt de marque. Ils allaient nulle part, il le savait. Il avait joué dans ces bois avec la voisine qui était amoureuse de lui. Il connaissait tous les recoins, chaque endroit où se cacher pour éviter qu'elle n'essaie de l'embrasser. Ils marchèrent jusqu'à l'épuisement. Il n'avait jamais ressenti autant de fatigue, il voulait dormir. Mais il ne l'écoutait pas, ses yeux verts le transperçait quand il se retournait pour s'assurer qu'il tenait le rythme, mais il ne s'arrêtait pas. Ne parlait pas.
Il s'arrêta dans une clairière. « vas-y, frappe moi. » lévi en crevait d'envie. S'il avait eu sa baguette il aurait incendié ces bois avait lui avec. Paul avait l'air sincèrement touché. « on ne veut pas te faire de mal. » Il était incapable d'y croire.
On n'avait pas besoin de le frapper pour le blesser. Paul s'approcha dangereusement de lui. Lévi était prêt à se défendre, les poings serrés et pourtant, persuadé qu'il ne parviendrait pas à le frapper. Son père adoptif lui fit face quelques secondes avant de le prendre dans ses bras.

Lévi pleura toutes les larmes qu'il n'avait jamais osé pleurer.

Les vacances qui suivirent, Judy lui apprit à prendre soin des chevaux et des cochons. Un matin, au petit déjeuner, elle lui apporta son bol de céréales préféré et lui dit quelque chose que Lévi n'avait jusque là jamais entendu. « je t'aime. »

Il sût qu'il devait partir au plus vite. C'était viscéral.

A la fin de sa septième année, il fêtèrent ses examens réussis. Lévi prétexta être fatigué et monta dans sa chambre. Il attendit que tout le monde soit couché pour faire son sac, n'emportant que les affaires les plus importantes et vola le scooter que son père lui avait offert. Vola. Parce qu'il eu l'impression de leur avoir volé tout ce qu'ils avaient, sept ans d'une vie.

Paul chercha longtemps une trace de Lévi, invisible sur les réseaux. C'était chercher une aiguille dans une botte de foin. Il se rendit cependant à Londres, un certain Décembre 2027, espérant croiser son fils lors de l'hommage à Hyde Park. La seule chose qu'il trouva fût le canon d'un fusil pointé entre ses deux yeux.

poudlard, 2017 - 2024

N'ayant pas d'amis à l'orphelinat, Lévi n'attendait pas grand chose de Poudlard. Le choixpeau l'angoissait déjà, persuadé que sa place était nulle part et qu'il devait y avoir erreur. Mais non, le nom sur son enveloppe était le sien - du moins, celui qu'il porte. Le passage chez Ollivander devait être une délivrance, il attendait le moment où on lui dirait qu'en fait, il n'est pas un sorcier. Mais rien, toujours rien. Et au moment de montrer dans le train qui allait l'emmener à l'école, Lévi a soudainement eu envie de courir. Courir loin, le plus loin possible et surtout ne pas se retourner. Ce n'est que pour faire plaisir à Maria qu'il y est allé. Uniquement pour elle et les dépenses qu'elle a consacré à son matériel scolaire de qualité. Des livres neufs, propres et beaux. Une magnifique cape. A vrai dire, personne ne pouvait deviner qu'il n'avait pas de famille et qu'il devait tout son attirail à une bonne soeur.
Mentir n'était heureusement pas un problème.

Enfoncé dans la banquette de son wagon et les yeux perdus dans le paysage que lui offre la fenêtre, il a prié pour que personne ne vienne s’asseoir avec lui. Lévi ne sait pas parler, il ne saurait même pas de quoi parler. Maria et lui ne parlent que de films, de livres et de choses compliquées. Il n'aime ça qu'avec Maria, parce qu'elle sait comment le contredire, elle trouve toujours les bons mots pour le faire réfléchir. Il aurait aimé rester à la maison avec elle, aller au lycée comme les enfants moldus, tant qu'il peut être avec elle. C'était sans compter sur une jeune fille du doux nom de Kimberley, qui vient troubler son calme juste avant que le train ne démarre, suivie par son grand frère en dernière année qui n'a rien fait d'autre que lire un livre. Kim, donc, et son accent américain, dont les parents sont, justement, américains et travaillaient au ministère - un truc du genre. Son père était en réalité agent d'entretien, c'est sa mère qui avait décidé de s'installer à Londres pour qu'elle se consacre à ses romans à l'eau de rose. Elle a passé le trajet à lui raconter sa vie et son admiration pour les autres. Kim parle plus des autres que d'elle même, pour être honnête. Elle parle de toutes les personnes célèbre qu'ils vont rencontrer et son aîné Josh hoche de temps à autre la tête où lève les yeux au ciel et sourit à Lévi.
Lévi n'aime pas les héros. Il décide d'emblée qu'il n'aime pas les héros, ni les frimeurs, ni ceux qui ne disent rien, ni personne. C'est pourtant avec Kim, la gossip girl de Serdaigle, qu'il va passer la majorité de sa scolarité.

Elle l'aide à penser à autre chose lors de la répartition, en lui parlant des autres, en pariant sur les autres. Le lendemain, c'est avec surprise qu'il l'a trouve à attendre dans la salle commune, énervée qu'il soit en retard. Il ne sait pas comment ils finissent par se suivre partout où l'autre va, toujours ensemble pendant les cours. Elle l'aide pour ses sortilèges et lui pour ses cours théoriques. Rapidement, il devient l'antisèche de la maison. Si il y a besoin de savoir quelque chose, on peut compter sur sa mémoire. Il passe trop de temps dans la bibliothèque pour ne pas retenir la moitié des choses qu'il lit. Plusieurs de ses hiboux contenant des réponses à des devoirs sont interceptés.
Lévi n'aime pas particulièrement utiliser son hiboux pour ça. Il préférerait le voir libre. S'il avait des ailes, c'est ce qu'il ferait.
Il s'enfuirait.

Les années précédentes, ce sont ses nouveaux parents adoptifs qui l'accompagnent pour sa rentrée. Plus nerveux, parce qu'ils n'y connaissent rien. Et leur nervosité rend Lévi encore plus nerveux. Les années passent et ce jour devient presque une torture. Jusqu'à sa cinquième année, où les choses prennent une tout autre tournure. Après avoir discuté avec Paul. Après avoir accepté de faire la paix. Et faire la paix avec eux apaise pendant un moment ses propres sentiments. Son petit duo avec Kim est vite troublée par l'arrivée de nouvelles amies, rencontrées dans les couloirs. En retrait dans le groupe, il ne peut empêcher son regard de se poser sur les figures connues qui passent chaque jour à coté de lui.
Lévi n'attend qu'une chose. Partir d'ici, fuir. Fuir ses parents et fuir ses amis. Il s'est attaché à Kim et il ne peut s'empêcher de se dire que d'ici quelques mois, ils ne vont plus jamais se revoir.

Lévi est perché dans la tour de divination à une heure où il ne devrait pas y être quand Kim arrive ce soir là. Il leur reste un mois de cours. Elle s'assoit à coté de lui et pose sa tête contre son épaule. Si Lévi ne bouge pas, c'est qu'il a peur de tomber, mais il grogne. « tu n'aimes pas ? » Il n'a pas l'habitude qu'on lui pose la question. « tu ne parles jamais de toi. est-ce que tout va bien ? » Elle a l'air vraiment préoccupée et il s'en veut d'être aussi évasif. Elle est déjà venue le voir l'été dernier.
Quand Judy a ouvert la porte, Lévi a eu envie de disparaître. Mais Kim n'a rien dit. Elle a juste cligné des yeux et rigolé. « ce n'est pas grave que ce ne soit pas tes vrais parents, tu sais. » Rien n'est grave avec Kim. Ses mauvaises notes ? C'est juste le karma qui n'est pas avec lui.
En attendant, elle était là. Jamais envahissante, à respecter sa distance. Elle n'avait jamais essayée d'aller au delà de leur amitié, ils savaient d'un commun accord que ce serait une mauvaise idée. « tu fais quoi l'année prochaine ? » Il ne savait pas. Son plan s'était arrêté à sa fuite. Il improviserait. « je vais sans doute travailler à la ferme. » Il ment. « mes parents me payent un appart' à londres, mais j'ai pas envie d'être seule là bas. » Silence. « tu peux venir quand tu veux lévi. »
Il est trop opportuniste pour refuser une si belle occasion.

london, 2024 - 2027

Londres. Bruyante, si vivante. Londres avec Kim est différente, il a moins peur des choses qui se passent autour de lui. Il y revient pour la première fois depuis qu'il a été arraché à Sister Maria. Il a songé, l'espace d'une seconde trop longue à son goût, à essayer d'aller frapper la porte de l'orphelinat. Ou se rendre à cette adresse qu'elle a laissé et qu'il a gardé, sans savoir pourquoi. Mais il en est incapable. Il préfère laisser le papier glisser de ses doigts et se noyer dans le caniveaux alors qu'il monte dans un tramway pour rejoindre la rive sud. Kim a l'intention de continuer ses études et d'entrer au Ministère. Elle a envie d'être une personne importante et peut-être de retourner en Amérique, si elle peut. Ce serait son rêve et il est communicatif. Plus personne ne pourra le retrouver là-bas. C'est une fuite rêvée. Mais il sait bien qu'elle ne le fera pas, que tout ce qu'ils racontent sont des chimères. Leur colocation non plus n'est pas faite pour durer.

Lévi réalise trop tard qu'il a commis cette erreur à laquelle il a essayé d'échapper toute sa vie. S'attacher. Il le comprend quand elle rentre de plus en plus tard et fatiguée et qu'elle finit par ne plus dire grand chose. Elle si bavarde se transforme en mur. Plus de potins sur ses collègues de travail. Elle dit simplement que les choses deviennent un peu tendues et qu'elle sent bien que les moldus ne sont pas à l'aise. « mais ce n'est pas contre tes parents, je sais bien qu'ils ne sont pas tous pareil lévi ! » Il ne la reconnait pas, forcément.
Il vit à son crochet sans ramener de salaire et un jour la reproche tombe, si fort qu'elle fait trembler la table. Kim est excédée de payer pour deux, même si les petits jobs de Lévi payent leurs repas. Elle lui avoue demi-mot qu'elle a de toute façon trouvé quelqu'un, qu'ils risquent de se marier. « tu seras mon témoin, si tu veux. » ce sont des paroles en l'air mais il hoche la tête tout de même. Il s'en fiche. En apparence.

Son mari est un puriste. Il l'apprend de la bouche d'un de ses clients. Ils se sont rencontrés au bar où il travaille et après avoir discuté et échangé quelques verre, ont commencé à se voir. Pour autre chose. L'homme l'a attendu à la sortie de son travail minable et la dévisagé de la tête au pied. Des yeux de vautours qui regardent une proie, un lapin hors de son terrier « tu acceptes le cash ? » lévi a hoché la tête. Il préfère les billets à ses cheveux longs et gras, l'argent adoucit tous les moeurs. L'homme parle trop, mais ce n'est pas grave. C'est comme ça que Lévi en apprend plus sur le boulot de Kim, sur elle et sur d'autres. Non pas qu'il s'en soucie, des autres. Peut-être bien de Kim. Parce qu'ils sont collègues. Et que son futur mari n'aime pas les moldus. Pas du tout. Parfois il critique le sang de Kim mais elle ne dit rien. Elle dit qu'il a raison. Qu'elle devrait avoir honte.

Quand il essaye d'en parler avec elle, elle lève les yeux au ciel. Et un jour, elle s'arrête, alors qu'elle touille sa tasse de café. « tu sais, les gens parlent. ils disent que... tu fais la pute. » Lévi ne voit pas le problème.
En fait, c'est le meilleur compromis possible. Les autres gens veulent vivre des vraies relations. « je m'en fiche hein tu fais ce que tu veux mais... écoute c'est pas bon pour ma réputation. »

En décembre 2026, elle lu offre le tarot de sa grand mère. Sourire au lèvre, il remarque néanmoins l'épaisseur de l'anticernes. Pour une fois dans sa vie, Lévi a presque envie de se mêler d'une autre vie que la sienne. Mais elle ne lui laisse pas le temps. Un au revoir aussi vide de sens que ce lui là. « c'est mieux si après on arrête de se voir. »
Le lendemain, il a quitté l'appartement en laissant toutes ses affaires, sauf ses plantes et le tarot.

leaky cauldron, since february 2027

La petite annonce lui fait de l'oeil. Pourtant, il pourrait postuler dans d'autres établissements. Sa lettre de motivation est bonne, il le sait, mais il craint de ne pas avoir assez d'expérience. Lévi hésite à rentrer, mais cela fait déjà un mois qu'il vit à la rue et au chevet de diverses conquêtes d'un soir. Il a besoin d'un toit avant tout et il espère pouvoir s'arranger, ici, avec la personne qui dirige l'établissement.

Il est frigorifié et de mauvaise humeur. Mais il n'a pas d'autres choix, alors il affiche son plus beau sourire et passe la porte de Chaudron Baveur, avec une pointe d'espoir. Il se dit que, c'est sans doute le destin qui le pousse ici. Mais il n'a pas le temps de lire les cartes et c'est stupide. C'est une patronne qu'il trouve, Hannah Longbottom. Il déglutit, intimité. Forcément, il a déjà entendu ce nom et il se sent insignifiant à coté. Un moucheron, un insecte. Il n'est pas digne d'un tel endroit. Il vient gratter à la porter comme un chat affamé, il vient tirer sur une corde jusqu'à ce qu'elle pende.Alors, il veut bien faire les choses. Employé modèle, prêt à faire tous les horaires possibles et imaginables, tant qu'on lui laisse une petit chambre, même la plus miteuse, au dessus de l'établissement. Il n'est pas très exigeant. Il veut juste être abrité de la pluie, avoir un coin où poser ses plantes qu'il a du laisser chez un amant en attendant.
Au début, il compte rester le temps de se faire une cagnotte, de se cacher. Le temps que les choses s'arrangent. Mais elles se s'arrangent pas.

C'est à croire que les choses sont pire encore.
Duran Longbottom n'arrange pas les choses.A départ, Lévi ne le reconnaît même pas. Puis, à force de le croiser et de le voir rester plus longtemps, il réalise qu'il s'agit du garçon qui jouait au quidditch. Et dont il a suivi trop de matchs pour son propre bien. Le fils d'Hannah. Qu'il a terriblement envie de maltraiter. Il décide un peu vite de le détester, car les choses sont plus simple comme ça.
Se moquer de ses peurs absurdes, tout en se cachant sous ses draps le soir.
Le critiquer en face et lui lancer des piques et parler de lui dans son dos. Dire à sa mère à quel point il lui rappelle Kim.
Duran comme le seul ami qu'il s'autorise à avoir, à temps partiel. Parmis d'autres dont il se fiche presque ouvertement.
Décembre 2027. Le meilleur mois de l'année et le pire.
Lévi qui n'était pas parti pour rester aussi longtemps n'a pas la force d'affronter le monde qui l'attend, dehors.

Les réformes l'effraient. Il se terre derrière son bar, craignant le pire, sans savoir pourquoi. Embourbé dans la psychose.
Tant qu'il reste ici, il est en sécurité.
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LEVI AMBROISE
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